Publié le 07/12/2016
Ces derniers temps, les services connectés sont en plein développement, notamment grâce à l’essor des nouvelles technologies. Et si les véhicules connectés ne remportent pas un grand succès auprès des Français, cela ne semble pas être le cas de l’assurance. En effet, ils préfèrent partager leurs données avec un assureur plutôt qu’avec un constructeur. Et d’après une étude réalisée par le cabinet Deloitte auprès de 15 000 consommateurs dans 11 pays dont la France, le marché de l’assurance automobile connectée devrait prendre de l’ampleur d’ici les prochaines années avec une part de 17% d’ici à 2020 et une valeur dépassant les 15 milliards d’euros.
De nos jours, les objets connectés sont de plus en plus présents dans notre quotidien. De nombreuses entreprises ont profité de ces technologies (ou comptent bien le faire) pour renforcer les liens avec leurs clients, leur présenter de nouveaux services et les fidéliser. C’est le cas notamment des assureurs automobiles. Et si actuellement, dans notre pays, la télématique dans ce secteur est encore assez rare, elle devrait se développer comme l’indique l’enquête du cabinet Deloitte.
Pour les assurés, cela comporte quelques avantages puisque les primes d’assurance pourront être tarifées en fonction de leur comportement au volant. Mieux on conduit, moins on paye cher. La bonne conduite est donc enfin récompensée avec ce système ! Il permet aussi d’instaurer de nouvelles prestations comme la localisation d’une voiture ou l’appel automatique d’assistance en cas d’accident ou de panne.
Bien sûr, cela repose sur un échange de données. Un assuré doit donc accepter de partager avec son assureur certaines informations concernant sa conduite. Pour cela, un boîtier est installé dans le véhicule. Les données sont ensuite analysées par une application et permettent à la compagnie d’assurance de noter l’automobiliste. En cas de bon comportement, il est possible d’économiser jusqu’à 50% de sa facture !
Seulement, pour certains, la télématique est jugée trop intrusive.
Aujourd’hui, dans l’Hexagone, l’offre est peu développée en matière d’assurance auto connectée puisque seules quelques sociétés proposent des formules de « pay how you drive » et le nombre de contrats vendus est peu élevé. Alors qu’en Italie, le marché est plus important avec plus de 4,5 millions de contrats à la fin 2015 ! Idem au Royaume Uni où ce nombre dépasse les 450 000. En France, nous sommes loin derrière avec moins de 20 000.
Cependant, selon le cabinet Deloitte, cette situation devrait changer d’ici les prochaines années car 31% des automobilistes européens interrogés lors de l’étude sont prêts à partager leurs données de conduite avec leur assureur pour bénéficier d’une réduction tarifaire. D’autant qu’ils sont aussi nombreux à envisager de s’adresser à une autre compagnie d’assurance car ils sont peu satisfaits des services proposés et des tarifs, notamment en France.
Si l’on en croit les résultats de cette enquête, d’ici à 2020, l’assurance connectée représenterait 17% de part de marché en Europe. Cela implique donc des changements de la part des professionnels qui devront repenser leur offre. De même, il leur faudra proposer à leurs clients des prestations et des contreparties à la hauteur de leurs attentes, comme une assistance dépannage gratuite par exemple.
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